Nous relevons fréquemment un certain nombre d’erreurs à éviter, sans bien évidemment que cette liste puisse être considérée comme exhaustive.
Trésorerie nette
Une première erreur est de ne pas chercher à rationaliser les écarts avec les niveaux de BFR du secteur, en cas d’écarts significatifs du ratio BFR / CA.
Une seconde erreur est de ne pas tenir compte de la saisonnalité du BFR dans le calcul de la trésorerie nette.
Les positions de trésorerie de fin de mois
Une troisième erreur consisterait à retenir systématiquement les positions de trésorerie à la clôture sans analyser l’évolution des positions de trésorerie en cours d’année.
Pour aller encore plus loin, dans certaines activités, l’évolution de la trésorerie à l’intérieur d’un mois donné peut être très atypique. C’est par exemple le cas des entreprises dont la clientèle est très concentrée, avec des modalités d’encaissement de leur client principal par exemple en fin de mois, comme illustré ci-dessous.
Les créances de Crédit Impôt Recherche (CIR) en attente de remboursement
Dans les sociétés qui bénéficient du CIR, il arrive fréquemment que la société ne dégage pas suffisamment de résultat fiscal pour pouvoir imputer son CIR sur l’impôt sur les sociétés. Dans ces situations, la créance de CIR n’est remboursable qu’au bout de 3 ans. Dans ce cas, cette créance peut être assimilée à de la trésorerie et être retraitée du BFR pour éviter un double comptage.
Intérêts minoritaires
Une autre erreur consiste à retenir les intérêts minoritaires pour la valeur qui apparaît dans les comptes consolidés, sans tenir compte des formules de valorisation définies dans un pacte d’actionnaires ou dans un engagement de rachat, lorsque l’impact est significatif.
Provisions pour risques et charges
Une erreur consiste à :
-intégrer dans les autres ajustements de l’endettement financier net des provisions récurrentes liées à l’exploitation, dont l’impact est déjà pris en compte dans le calcul de la valeur d’entreprise ;
-tenir compte en évaluation de l’engagement brut lié aux départs à la retraite, nets des éléments différés comptablement (écarts actuariels et changements de méthode en règles françaises). Il convient, en effet, de tenir compte des engagements bruts totaux ;
-tenir compte de certaines provisions pour risques à la fois dans le calcul de la valeur d’entreprise et dans l’endettement financier net.
Impôts différés
Concernant les impôts différés, nous relevons fréquemment les deux erreurs suivantes qui consistent à :
-ne pas tenir compte dans les autres ajustements de l’effet d’impôt lié à une provision pour restructuration réintégrée fiscalement ;
-ne pas tenir compte des impôts différés actifs sur déficits fiscaux reportables dans la méthode des multiples.
Autres pièges
Et pour finir, il convient d’éviter de ne pas tenir compte de la juste valeur des titres non consolidés et/ou des prêts sur des sociétés non consolidés. De la même manière, il faut éviter de ne pas intégrer une créance sur une cession d’immobilisations à recevoir à la date d’évaluation.
Source : RF Comptable N°509